La mitsva de kiffer

Ancien utilisateur
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Il y a quelques semaines, la Thora nous présentait le devoir de craindre le ciel de la manière suivante: "Qu'est-ce que Dieu te demande- t-il donc, si ce n'est de Le craindre!" Curieuse tournure de phrase! Elle donne la nette impression que la crainte de Dieu est aisée à acquérir. Nous savons pourtant au contraire combien il est difficile d'y parvenir. Avraham lui-même ne se voit attribuer le titre flatteur de "celui qui craint Dieu" qu'après avoir passé avec succès l'épreuve du sacrifice d'Itshak (Berechit 22, 12), ce qui, convenons-en ne semble pas être à la portée de tous! "La crainte du Ciel serait-elle une petite affaire?", s'interrogent donc nos sages.

Mon Maître, Rav Moshé Botchko, expliquait qu'il fallait pour bien le comprendre, relire ce verset à la lumière de la fameuse 'drasha' qu'en faisait Rabbi Meir: "d'où sait-on qu'il est bon de faire 100 bénédictions chaque jour? C'est qu'il est écrit: "qu'est-ce que Dieu te demande?" Or en hébreu, les termes "ma" ("qu'est-ce que") et "mea" (100) sont très proches!

Explication: la somme des bénédictions prononcées par un Juif qui prie les 3 tefilot quotidiennes n'atteint pas la centaine, même en rajoutant celles du Talith et des Tefilin. Le Chabbat, les bénédictions de la Amida passent de 19 à 7, ce qui ne facilite pas les choses. En fait, on ne peut arriver aux 100 bénédictions recommandées par Rabbi Meir qu'en multipliant les plaisirs culinaires, en profitant de l'agréable odeur d'une fleur ou en s'émerveillant devant la beauté d'un impressionnant arc-en-ciel. Bref, en profitant de la vie et de ses plaisirs. D’où le style volontairement réducteur du verset.

La route qui mène à la crainte de Dieu n'est donc pas obligatoirement celle que suit l'ascète qui assimile le plaisir à la faute et préconise l'abstinence et le jeune. Celle du plaisir, loin d'être interdite, est même recommandée. Pour peu, bien entendu, qu'il s'agisse de plaisirs autorisés par la Torah et que l'on n'oublie pas de remercier Celui sans lequel, tous les plaisirs du monde demeureraient inaccessibles

Ancien utilisateur
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Je me permets de nuancer ton post.
Il nous est formellement interdit de nous réjouir "totalement" tant que le temple n'est pas reconstruit.
Ce que beaucoup de gens ignorent c'est le symbole du bris du verre lors du mariage, tout le monde crie "mazal tov" et se réjouit alors que cela nous remémore la destruction du temple et l'interdit de se réjouir pleinement.

Ancien utilisateur
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Le plaisir est un moyen pour arriver au but ultime...

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