La Mitsva et sa source
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Il existe en réalité 2 mistvot des téfillines : celle du bras et celle de la tête. Elles sont placées près du coeur et près du cerveau qui sont le siège des
pensées et des volontés afin que nous puissions les diriger vers Hachem.
Ces 2 Mistvot sont mentionnées à 4 reprises dans la Torah et l’on dit à leur propos que les négliger revient à donc à négliger 8 commandements
positifs de la Torah (Ménah’ot 44a).
Voici les sources :
« Véhaya lékha léote al yadékha ou le zikarone bein énékha- Ce sera pour toi comme un signe sur ta main et comme un mémorial entre tes
yeux » (Chemot 13-9).
« Véhaya léote al yadekha ouletotafot bein énékha ki bé’hozek yad otsianou Hachem mimitsraïm -Ce sera pour signe sur ta main et pour fronteaux
entre tes yeux car par la force de sa main, Hachem nous a fait sortir d’Egypte » (Chemot 13-6).
« Oukchartam léote ale yadekha, véhayou létotafote bein énékha -Tu les lieras en signe sur ta main, elles seront en fronteaux entre tes
yeux » (Dévarim 6 -8).« Oukchartem otam léote ale yédekhem, véhayou létotafote bein énékhem- Vous les lierez en signe sur votre main, elles
seront en fronteaux entre vos yeux ». (Dévarim 11-18)
Il est évident que cette injonction, pour avoir été citée à quatre reprises dans la Torah, ne peut que revêtir une portée exceptionnelle. Sa présence
dans le Chéma par deux fois, témoigne à elle seule de son extrême signification. Cette mitsva est applicable en tous lieux et à toutes époques et s’adressent
aux hommes seulement à partir de leur majorité religieuse.
L’homme, fait de matière, est inconditionnellement entraîné par ses instincts et ses désirs si ce n’est qu’Hachem l’a doté d’une Néchama(étincelle
divine) qui le retient, selon sa force, de la voie du péché. Cependant, en séjournant dans le monde matériel elle est très loin de la source dont elle
émane : les sphères célestes. Aussi a-t-elle beaucoup de mal à lutter contre les instincts de l’homme. Il a fallu l’entourer de nombreux gardiens pour
la protéger contre les mauvaises influences du corps qui veut la dominer, l’étouffer voire la détruire. A cet effet, Hachem nous a prescrit plusieurs
Mitsvot : l’étude de la Torah à tout moment du jour et de la nuit, les tsitsit aux 4 coins de nos vêtements, une mézouza fixée à nos portes et les Téfillines
du bras et de la tête (Sefer Hah’inoukh).
Dans leurs boîtiers les principes essentiels de la foi s’y retrouvent: l’Unité d’Hachem, l’acceptation du joug de sa Royauté et de ses Mitsvot, le souvenir
de la sortie d’Egypte et des miracles qu’Hachem opéra et opère encore en faveur de son peuple. Mettre les tefillines c’est graver sur soi son
Nom comme il est dit : « Et tous les peuples verront que le nom d’Hachem repose sur toi et ils te craindront » (Dévarim 28- 10).
Les Téfilines exigent d’avoir un corps pur et de ne pas se déconcentrer, même un instant, car leur kédoucha est extremement grande ainsi il faudra
s’abstenir de toute action ou parole déplacée (plaisanterie, paroles ou pensées futiles,…).
La Mitsva et ses atouts
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-Le Rambam explique dans Hilkhot Tefillines (Ch 4-25) que la kedoucha (sainteté) des Tefillines est incommensurable et qu’à l’instant même où
elles sont sur son bras et sur se tête, une personne est humble, possède la irhat chamaïm (la crainte du Ciel) n’est pas attirée par les futilités, n’a pas
de mauvaises pensées et son coeur est tourné vers la vérité et la justice. Il faut ajouter qu’il ne s’agit pas juste des conditions dans lesquelles il faudrait
porter les téfillines mais que le port des téfillines assure à la personne qui sait les revêtir toutes ces qualités.
-Rabbi Chimone a dit (Zohar Vaeth’anane 265a) : « Au moment où un homme se lève le matin, met ses Téfillines sur son bras et sur sa tête, revêt
son tallith, sort de chez lui et embrasse la mezouza : il est entouré de quatre anges saints qui s’attachent à lui, sortent avec lui l’accompagnent jusqu’à
la synagogue et proclament à son intention : « Faites honneur à celui qui est à l’image du Roi Hakadoch (saint). Faites honneur au fils du
Roi ». Ils témoignent devant Hachem des bonnes actions de celui qui a mis les Téfillines et Hachem lui-même est fier et proclame dans tous les
mondes : Regardez, cette créature est mon oeuvre !
-Les élèves de Rav Ada Bar Ahavah demandèrent un jour à leur maître : «Par quel mérite as-tu bénéficié d’une telle longévité ? Il répondit l’une
des raisons est que j’ai toujours porté les Tefillines » (Taanit 20 b).
-Il est écrit dans Chir Hachirim (Cantique des Cantiques 2.6) « Son bras gauche soutient ma tête et sa Droite me tient enlacée ». Hachem embrasse
celui qui porte les Tefillines (Chir Hachirim Rabba 2.17)
-« Celui qui met les Téfillines, s’enveloppe du talith, lit le chéma et prie est certain d’avoir part au monde futur » (Menah’ot 44b).
-« Celui qui ne met pas les Téfillines est compté parmi ceux qu’Hachem a bannis » (Péssah’im 113b)
-« La mitsva des Téfillines possède, à elle seule, autant d’importance que toutes les autres » (Kidouchine 35 a)