Religion

Pour les juifs du Maroc, la Mimouna c’est sacré !

Par 123Cacher Publié le
C’est l’occasion de se retrouver en famille et de déguster les Moufletas, les beignets marocains, le Zeben, la Mroziya, les cigares au miel et pleins d’autres sucreries.

Pourquoi cette date ? Pourquoi ce soir-là ? Commémoration de quoi ? D’où vient cette appellation ?
 

Croyances et coutumes


Il faut savoir que cette fête folklorique est célébrée dans toutes les communautés sépharades depuis le Maroc jusqu’au Kurdistan. On retrouve dans les écrits du Rav Nissim Gaon du Xème siècle (originaire de Kairouan en Tunisie), la mention de la coutume de consommer des laitages à l’issue de la fête de Pessah : le lait étant le signe d’une bonne subsistance. Les communautés d’Algérie avaient coutume de manger un couscous au beurre, au lait et aux fèves et la coutume sépharade était d’accrocher des épis de blé sur les lustres. Il fallait tremper ses doigts dans les bols de lait et poser du poisson à table pour rappeler le passage de la mer Rouge.

De nos jours, elle est plus identifiée comme une fête marocaine. Pour les juifs du Maroc, c’est une soirée spéciale : les portes du ciel seraient ouvertes et D. exaucerait chacune de nos prières.

La célébration de la Mimouna commence le soir et se termine au lendemain au cours de duquel  on multiplie les bénédictions associées à la consommation d'aliments comme le miel, le lait, la farine, des céréales et les bonbons.  La coutume est de s’inviter l’un l'autre et se saluer avec la bénédiction "Tshe, Tesade" ou "talbah, Talhou" en arabe "vœux de bonheur et prospérité" ou "tu gagnes". Amis célibataires, selon la croyance populaire, la Mimouna est un moment propice pour trouver un partenaire.
 

L’origine de la Mimouna


L'origine de la fête, supposent les chercheurs, vient du 18ème siècle. Pendant les sept jours de Pessah, les Juifs ont pris soin de ne pas manger l’un chez l’autre, pour être sûr de ne pas enfreindre l’interdiction de consommer du Hamets. Par conséquent, immédiatement après les fêtes ils s’invitent mutuellement.

La source halakhique est dérivée de la définition de « Isrou Hag » appellation du jour qui suit chacune des trois fêtes de pessah, souccoth et chavouot et qui est une continuité de la fête ou on a tendance à bien manger et boire.
 

D'où vient le mot Mimouna ?

 
  • C’est un terme dérivé du mot Emouna qui signifie la foi, la confiance en D. Selon la tradition, le messie viendra le mois Nissan, mois de Pessah comme le dit le Talmud: « A Nissan Israël a été délivré et à Nissan il saura dans le futur qu’il sera delivré »
  • Au nom de Rabbi Maimon ben Joseph, le père de Maïmonide, qui est né et mort ce jour là
  • Le mot Mimouna vient du mot Mimoun qui signifie en arabe « Mazal » soit en français le destin ou la chance.
  • Le mot Mimouna vient également du mot Mamone qui signifie en hébreu « argent ». C’est ce jour-là, lendemain de pessah, qu’a lieu le miracle de la mer rouge et que les armées du Pharaon périrent noyées avec tout leur or et leur argent. Les richesses ont été rejetées sur la plage et ramassées par les Enfants d’Israël.

Dans son ouvrage, L’esprit du Mellah Joseph Toledano décrit le déroulement de la Mimouna au Maroc. Le voisin musulman jouait alors un rôle clé puisque le juif n’avait pas en sa possession du Hamets. Celui-ci pouvait leur vendre la farine pour la confection des Moufletas et autres mets. Il autorisait les juifs à aller pique-niquer dans son champ le lendemain. Le pique-nique se déroulait près d’une source d’eau (soit la mer soit un lac ou autre). Les arabes l’interprétaient comme une source de bénédiction pour leurs récoltes à venir.
 
 



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