Souffrance universelle, larmes sur la Terre

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

L'année dernière, la plupart d'entre vous le savent, j'ai vécu à Munich pendant 9 mois.

Durant ces 9 mois, l'une des premières choses que je voulais voir, c'était le camp de Dachau.

J' y suis allée et après je l'ai fait visiter aux nouveaux de l'école où j'étais et je leur expliquer.

Dachau se situe à quelques kilomètres de Munich, dans une petite ville.

On a tout visité, les chambres à gaz aussi. La première chose qu'on ressent quand on y entre(dans le camp), c'est le froid, un froid bizarre(la première fois que j'y suis allée, c'était en septembre et il fait relativement bon encore même à Munich), un froid qui prend les os, qui refroidit même le coeur.

Les baraquements sont dans le même état que dans les années 40(parait il). Ils ont surement été lavés, récurés et pourtant, ca sent le cadavre, ca sent les maladies, ca sent la mort.

Après il y a les chambres à gaz et les fours crématoires, et là, c'est une sensation d'étouffement, on a l'impression que les portes vont se refermer sur nous.

Juste à côté, il y a la fosse communes des cendres et là, sans même s'en rendre compte, on tombe à genoux et on pleure.

Combien de larmes versées sur cette fosse?
Le temps s'arrête, il ne reste rien que les larmes, la fosse et le froid.

Il y a également un musée, des mémoriums juif, catholiques et orthodoxes.

Et dans la cour d'appel, une scuplture avec inscrit en anglais, en français, en hébreu, en allemand, en italien, "plus jamais ca".

60 ans ce mois ci. Si loin, si proche de nous en même temps.

Juifs, Tziganes, nations du monde entier, rappelez vous à jamais ce que l'Humanité a produit de pire.

C'est en lisant les autres posts que je me suis rappelée de mes visites à Dachau et en l'écrivant, une larme a coulé parce que je me rappele de la sensation que j'avais éprouvé là-bas.

"Plus jamais" ca, c'est exactement ce que l'on se dit quand on va là-bas, la souffrance est présente, elle est palpable, les cris de douleurs s'entendent.

Parfois, je pense que les gens morts là-bas ne peuvent pas trouver la paix de l'âme et qu'ils sont toujours là-bas, et quand on y va, on les entend, on les ressens, notre coeur ressens leurs souffrances.

C'est idiot, ca fait science fiction mais comment est que l'on peut trouver la paix lorsque c'est la haine, la folie qui nous a fait mourir?

Que chacun se rappele ce que peut engendrer la haine.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Aujourd'hui, je pleure des larmes de sang.

Ancien utilisateur
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Merci Tris pour ton témoignage et partage, et bravo à toi d'avoir fait cette démarche en sensibilisant d'autres jeunes. Je souhaite qu'il y ait beaucoup de jeunes comme toi.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Et j'ajouterai une petite chose à ce post tres emouvant:

il existe en France, en Europe et dans le monde des personnes qui en plus de renier ce génocide, cette tragedie, ce massacre deverse leur haine envers les Juifs et cette haine est souvent dissimulée malabilement en un "anti sionisme" radical.

On comprends donc que l'antisemitisme et la haine est loin d'etre aneantis et que sans Israel , sans ce petit pays, tous les Juifs du monde seraient en danger de vivre encore une Shoah.

Combien de Pogroms, d'exterminations, de massacres, de déportations mon peuple a t il vecu depuis des siecles? Cette haine a pris tous les visages (haine religieuse, haine de la culture et mainteanat haine d'Israel)

Et maintenant nous avons Israel, ce refuge pour tous les Juifs du monde, la terre de nos ancetres et de notres histoire deux fois millenaire.

On le voit bien aujouirdhui en Russie, et dans toutes l'Europe ,sans parler des pays Arbaes qui nourrissent un négationisme féroce. L'heure est tres grave.

Que faut-il au monde pour qu'il comprenne que la meilleure façon de combatre l'antisemitisme est de reconnaitre les Juifs comme un peuple parmis les peuples. Et ce peuple a le droit d'exister et d'avoir un lopin de terre à lui.

On ne peut combattre l'antisemitisme en nourrissant un anti sionisme aigü.

Et la je ne fais pas de politique, je ne parle pas sharon ou de perez ou de quiconque mais d'un peuple, d'une nation et d'un droit de vivre.

Comprenez que depuis des siecle on a cherché à nous detruire, à detruire le judaisme , à anéantire toute trace de la Thora sur terre mais ça ne s'est jamais passé comme nos ennemis l'avaient prévu. Et la thora est toujours présente car elle est Vraie. Et tout ceux qui l'ont un tant sois peu atudiée ( juifs ou non juifs) pourront l'affirmer. Aucun etre humain n'a pu et ne sera jamais capable de produire un livre pareil renfermant toutes les loismathematiques, phisiques, biologiques, astrologiques...

On découvre aujourdhui des choses qui sont écrite dans la Thora depuis 2000 ans!! c'est qd meme troublant...

En cessant d'alimenter la haine d'israel, de diaboliser les Israelien on fera un pas de géant dans la lutte contre l'antisemitisme au XXI eme siecle.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

oui tris, ca doit etre super dur. une fois je suis alle a auradour sur glane , un villa ge en france attaque par les nazis en retraite (y z'ont tues tout le monde) et ca donne l'impression que tu dis. tu peux pas t'empecher de penser aux gens assassines, ca sent la mort. c'est tres troublant. mais c'est une experience importante aussi. ensuite la vie t'emmene ailleurs et parfois on oublie. et ca recommence ailleurs (les tutsis et les hutus etc...). terrible.

Ancien utilisateur
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A ce qui nous reste, je dis L'chaim

Ancien utilisateur
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Comment continuer à exister quand on a vécu l'indicible horreur des camps de concentration ?

à l'école nous nous sommes posés la question ...

Un psychiatre et survivant de l'Holocauste est venu nous rencontrer.

Il nous a parler de la résilience, cette capacité que possèdent certains individus de rebondir, de surnager, même quand la vie a été implacable. Alors que notre professeur fait remarquer que l'on retrouve chez certains survivants des camps de la mort une sorte d'étrange joie de vivre, le psychiatre répond que c'est en effet le cas, mais qu'il s'agit d'une joie complexe, faite de souffrances. Il explique : « Les revenants ont l'impression de vivre un énorme sursis. Ces gens sont morts psychiquement, beaucoup pensaient que la mort était préférable à la vie alors qu'ils étaient plongés dans l'horreur des camps. Si bien que quand ils sont revenus à la vie, ils ont éprouvé comme un sentiment de sursis. Ils sont entre deux morts, la mort à laquelle ils ont échappé et leur mort programmée, bien des années plus tard. Si bien que tout prend un goût particulier; la musique, on ne l'entend plus de la même manière, dire bonjour à quelqu'un prend tout un sens. En fait, la vie prend un goût étrange, intense, qui est proche de la joie.

La culpabilité, fardeau omniprésent
« Mais la culpabilité de ceux qui ont survécu à l'horreur ? », demande une élève.Pour le psychiatre, les rescapés des camps de la mort vivent souvent avec deux sentiments opposés, contradictoires, connaissant « des moments de joie, des moments relationnels, mais dans la solitude, la culpabilité est là, elle les use. Les gens sont donc ambivalents. Ils éprouvent deux valeurs opposées au même moment, sont joyeux, au bord des larmes, ou quand ils sont seuls ils pensent aux disparus. Ces gens se sentent coupables de ne pas avoir pu empêcher les autres de partir. C'est donc une étrange survie.

Autre aspect du drame, autre interrogation: certains survivants des camps ont tenu le coup au milieu de l'enfer et sont avec nous aujourd'hui pour témoigner, alors que d'autres ont craqué dans les camps et se sont suicidés, ils sont allés au fil en se jetant sur les barbelés , incapables de continuer à survivre. Qu'est-ce qui explique qu'un individu parvient à résister mieux que son voisin soumis aux mêmes conditions ?

À cela, le psychiatre rapporte que l'on commence à comprendre que ceux qui, avant l'immense traumatisme des camps, étaient bien entourés affectivement avaient acquis une confiance en eux, confiance qu'ils étaient capables de garder même dans des circonstances les plus absurdes; cette force, selon lui, était imprégnée en eux. « Par ailleurs, ceux qui savaient pourquoi ils se trouvaient dans ces circonstances affreuses pouvaient donner un sens aux évènements et résistaient mieux, alors que ceux qui vivaient un vide affectif, ne comprenaient rien,

comment fait-on pour survivre quand rien n'a de sens ?

Ancien utilisateur
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Je t'adore ma ptite Vik...

Tu m'a manqué Plaisanter

Ancien utilisateur
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C'est très beau Scoobyjew : Le'haim !

Après avoir entendu les témoignages de rescapés, aujourd'hui, je me sens vivante, libre et heureuse de pouvoir célébrer Shabbat ce soir, nous ne sommes pas conscients de la chance que nous avons,

Shabbat shalom à tous.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Keissar
"Et la je ne fais pas de politique, je ne parle pas sharon ou de perez ou de quiconque mais d'un peuple, d'une nation et d'un droit de vivre."
très bien mais attention les amalgames existent des deux côtés et il faut faire très attention à ne pas confondre critique du gouvernement et critique de l'existence de l'Etat...
sur ce forum je me suis faite traiter de nombreuses fois d'antisémite parce que je disais que Sharon menait une politique monstrueuse... alors que je pourrais dire pareil ailleurs (sur une autre forum) sur Aznar, Bush etc etc etc

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