Ces jours derniers, Israël a vu la visite de plusieurs chefs d'Etat, et le Premier Ministre français J.Pierre Raffarin !
Ils sont venus inaugurer à Jérusalem le nouveau Yad Vashem - Mémorial de la Shoah, agrandi et enrichi notamment de reconstitutions comme celle d'une rue du ghetto de Varsovie.
L'année 2005 est bien l'année de la mémoire, comme soixantième « anniversaire » du plus grand massacre de l'Histoire jamais perpétré - un génocide pensé, prémédité et exécuté de manière machiavélique par des hommes issus d'une nation moderne, cultivée et chrétienne.
Auschwitz, c'est le symbole sinistre de ces innombrables camps de travail et d'extermination disséminés dans le grand Reich - géographiquement, un peu notre Europe actuelle. Sinistre mémoire qui nous perturbe encore.



Une occasion ratée pour Mahmoud Abbas.

Chacun connaît maintenant quel était l'objectif suprême du régime nazi - celui de rendre « judenrein » le monde, purifier de la « race des Juifs » le IIIe Reich - il devait durer mille ans !
Aujourd'hui, l'Allemagne a fait amende honorable et s'est rachetée, même si l'on doit dire que rien ne peut réparer un tel crime. De même, chaque pays a pu et su demander pardon à Israël, quoique tardivement pour certains, et la plupart des chefs d'Etat se sont trouvés à Auschwitz pour la commémoration de la Shoah. Ainsi tous les acteurs ayant contribué de près ou de loin à l'exécution du génocide juif se sont associés à cette commémoration, tous. sauf les nations arabes.

Aucun chef d'Etat arabe n'était présent à Auschwitz !
Et pourtant, c'eût été un moment historique d'y voir l'Egypte et la Jordanie par exemple mais particulièrement Mahmoud Abbas, l'homme en qui le monde fonde tant d'espoir pour la fin du conflit israélo-palestinien !
Il ne faut pas oublier que les Palestiniens sous la direction du Grand Mufti de Jérusalem - Haj Amin al-Husseini, grand ami d'Adolphe Hitler et collaborateur actif au régime nazi - ont été partisans d'une Palestine judenrein. Arafat, digne successeur de son grand-père, a tenté lui aussi toute sa vie, avec l'aide de l'OLP-l'organisation terroriste la plus riche du monde, de rayer Israël de la carte [1].
Or nous sommes, nous dit-on, dans une nouvelle ère, celle de l'après-Arafat. Il aurait été tellement bien de marquer le changement d'état d'esprit du futur gouvernement palestinien et montrer la détermination du nouveau responsable à vouloir la réconciliation avec le peuple juif ! Mahmoud Abbas a raté là une belle occasion de demander officiellement pardon pour la participation des Palestiniens à « l'Holocauste » et aussi pour la haine des Juifs inculquée (ou inoculée) aujourd'hui chez ses concitoyens ; il aurait prouvé au monde entier son désir d'être un véritable instrument de paix.



Au lieu de cela, c'est Israël qui doit faire la paix - Israël doit se désengager de Gaza en déracinant des milliers de Juifs, et il doit « rendre » d'autres villes ;
Israël doit libérer 7.000 prisonniers palestiniens ayant du sang sur les mains, tandis que sont rétablies les exécutions publiques en Cisjordanie pour de prétendus collaborateurs ;
Israël doit rendre son territoire vulnérable à n'importe quelle attaque et doit même partager sa capitale. De quelle autre nation le monde a-il exigé cela ?.
Israël a le devoir de mémoire, et on lui charge le devoir de la paix. Si cette dernière échoue, Israël sera montré du doigt et déclaré responsable, et l'Histoire recommencera, rendant le peuple juif à nouveau coupable.



Aujourd'hui, les monts de Moab sont dans le brouillard. C'est de là, du mont Nébo « vis à vis de Jéricho », que l'Eternel parla à Moïse et dit :
« Regarde le pays de Canaan, que je donne en propriété (héritage) aux enfants d'Israël. » (Deut.32 :49).
Devant notre terrasse, sous nos yeux, le nouveau Consulat américain se construit. Des ouvriers arabes interrompent leur travail, s'agenouillant pour faire la prière, tournant le dos à Jérusalem (!) ;
de loin, on entend les muezzins. Dans quel pays musulman voit-on une telle liberté de religion ?.

Pasteur Gérald Fruhinsholz

de Jérusalem, le 15 mars,




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[1] Pour résumer, la dernière Intifada a duré 52 mois.
Elle a coûté la vie à 1.050 hommes, femmes et enfants israéliens, en blessant 7.000 autres.
400 roquettes ont touché le pays et plus de 22.400 attaques terroristes ont été organisées jusqu'à juillet 2004.
En 2004, 365 terroristes palestiniens ont été arrêtés avant qu'ils ne puissent exécuter leur action kamikaze et 46 attaques ont pu être empêchées à la dernière minute. (Statistiques publiées par le shabak - le service secret intérieur)