connaissez vous les "juifs-bouddhistes"?

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Bonjour à tous,

Avez vous déja entendu parler des 'juifs bouddhistes' ?
(on les appelle 'jubus' aux Etats unis, pour jewish-buddhists)
Pour vous situer le phénomène, cela a commencé dans les années 50 et surtout avec la contre culture américaine des années soixante. Acette époque, en pleine vague hippie où les jeunes américains se tournaient massivement vers le Bouddhisme, une majorité d'entre eux étaient des juifs: 'coincés' entre le traumatisme de la Shoah et la perte de contact avec leur religion due à l'assimilation, ils y voyaient une hypothétique réponse à leur recherche spirituelle . Aujourd'hui parmi les américains convertis au bouddhisme, les juifs représentent un bon tiers (alors qu'ils ne sont que 2.5% de la population américaine);
ce phénomène est apparemment également en train de prendre son essor auprès de la jeunesse israélienne.

la quasi totalité de ces juifs qui se sont convertis au bouddhisme sans cesser de se sentir juifs, déclare que c'est justement ce 'détour' par la voie du Bouddha qui leur a permis de se réconcilier avec leur religion d'origine. Beaucoup ont alors découvert la spiritualité dans le judaïsme, et sont devenus pratiquants (jusqu'à abandonner le bouddhisme pour certains).
D'après mes recherches en France (ce sujet fait l'objet de ma thèse en sociologie des religions), il existe très peu de juifs-bouddhistes, et la plupart sont des juifs pratiquant le bouddhisme mais sans se réclamer d'une telle double-étiquette;

je ne peux pas m'étendre plus sur le sujet faute de place, mais je cherche à interviewer des personnes qui seraient juives et pratiqueraient le bouddhisme (ou s'en inspirent etc..), mais aussi des personnes qui auraient des 'juifs -bouddhistes' ou s'approchant dans leur famille, ou encore des personnes qui ne sont pas concernées mais ont une opinion sur le sujet. Si vous êtes intéressés par le fait de vous exprimer lors d'un entretien (anonyme bien sûr), n'hésitez pas à m'envoyer un message.

Plus largement, n'hésitez pas à me laisser vos impressions sur ce forum, je suis très curieuse de savoir ce que vous pensez de ce phénomène(et si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à m'en poser!)
PS pour info, un seul livre sur le sujet a été traduit en français, il est à la BPI à Beaubourg; c'est 'le juif dans le lotus' de Rodger Kamenetz (sur le voyage d'une délégation juive à la rencontre du Dalaï lama à Dharamsala en 1994)

au plaisir de vous entendre,

Mira





Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Interessant....mais....je pense que c'est le cause de Allen Ginsberg et ce 'docteur' qui a voulu que chaque américain 'test' le LSD.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

meme dans le judaisme il y a des cours de pensees (juives) et de travail sur soi (moussar, entre autre)
il suffit de l etudier pour le decouvrir.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

simply me 7: le 'docteur', tu parles de Richard Alpert Alias Ram Dass et quand tu dis 'le cause', tu veux dire : 'la faute de' ou 'à cause de'?

clili: je suis bien d'accord avec toi, c'est d'ailleurs ce dont se sont rendus compte au fur et à mesure les 'juifs bouddhistes'..

mais tout cela ne me dit pas réellement ce que vous en pensez personnellement..

très bonne journée

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

oui jérard !

quelques fois il me surprend par ses pensées hautement philosophiques, proche du bouddhisme....

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Oui à ce propos il a été écrit un livre par un Rabbin qui s'appelle "Lettres à un Juif Bouddhiste" et qui est je crois un recueil de lettres échangés entre ce Rabbin et un juif bouddhiste en quête spirituelle.
Ce livre a eu un bel échos et je pense peut servir d'éclairage à des juifs un peu perdues qui n'ont pas trouvés ce qu'ils s'attendaient dans le bouddhisme ou n'ont pas réussis à atteindre le "nirvana" et qui s'interrogent sur la nature et la pratique de leur propre religion le Judaïsme.
Je ne connais pas ce livre ne l'ayant pas lus mais je compte l'acheter un jour et je pense que des gens devraient le lire car j'imagine qu'il s'inscrit dans une pensée permettant de mieux comprendre les différences entre ces 2 religions, les cheminement opposés et ce qui les rassemble.

J'ai moi même traversé une période où je m'intéressais particulièrement a plusieurs types de yoga puis finalement j'ai retrouvé une attitude, une pensée dans ma propre religion le Judaïsme.
Je pense que dans les cas de ces juifs ou non-juifs convertis ou en quête spirituelle asiatique, il ya recherche d'un sens, d'un cheminement, d'une pensée et d'une ascèse physique permettant de répondre à des questions d'ordre physiques, métaphysiques, mystiques ou spirituelles en réponse à des crises ou des problèmes de l'existence.

Et des religions comme l'hindouïsme, le bouddhisme ou la pratique du yoga donnent d'un côté des réponses dogmatiques mais aussi un questionnement, une recherche sur sois-même grâce à l'introspection et à la pratique de divers techniques comme la méditation.
Ces religions ou pratiques donnent d'un côté des réponses ou permettent de se poser les bonnes questions, tout à la fois une spiritualité ainsi qu'une ascèse et des techniques physiques permetants de soigner le corps et de l'élever vers la spiritualité, la félicité, la connaissance de sois, du monde et de D.ieu.

Néanmoins dans le cas de ces juifs revenants à leurs propres religions, il s'agit là bien souvent d'une redécouverte de ce qu'est leur propre religion et spiritualité.
D'un intéressement de ce qu'est la pensée hébraïque, de la notion de d.ieu-Torah-klal (peuple) -terre d'Israël.
Ils s'intéressent à la Torah, au monde de la pensée juive, des mitzvoths, intègrent parfois une communauté ou vont en Israël et cela leur permet de renouer avec leurs propres traditions, avec des pratiques spirituelles et religieuses, avec une philosophie ou un dogmatisme qui est peut être plus proche de l'essence de ces personnes.

Ce qu'ils n'ont pas trouvés dans le Boudhisme ou l'hindouïsme (c'est à dire le nirvana ou samadhi) ils le trouvent à travers l'élévation spirituelle vers la kedoucha;
Ce qu'ils ne vivent pas dans ces religions orientale comme la relation à D.ieu et la communauté, ce que n'offrent pas vraiment ces religion, ils le vivent dans le Judaïsme avec la prière, les traditions, les fêtes, les mitzvoths et toute la pratique religieuse qui s'ensuit.
En effet si le Boudhisme et le Yoga par exemple encouragent l'introspection sur sois-même et des pratiques très poussés voire techniques et un cheminement philosophique et spirituelle particulier, le Judaïsme est vraiment plus orienté sur la relation à D.ieu, l'ouverture à la communauté et à la famille, les traditions, les cours de Torah etc etc
Le judaïsme se vie en klal, en communauté, au sein d'une collectivité qui est celle d'Israël.
Les religions orientales se vivent seules ou en petits groupes et le juif auras toujours du mal à s'identifier à tout un peuple qu'il ne connais pas et ne fais pas partie.

Les religions orientales voient le monde plus ou moins inéluctable cyclique où la place de l'homme détraqué est d'en faire un individu meilleur, plus spirituelle, accumulant un bon karma.

La religion juive vois le monde comme une création divine où le peuple juif à un rôle à jouer, où l'homme dois s'élever par les Mitzvoths et la Torah afin qu'un jour il puisse connaître la délivrance et l'arrivée du messie.

En conséquence un homme juif peut dans sa vie être attiré par ces deux voies différentes et face à de véritable dilemmes et contradictions.

A lui de trouver sa voie, sans passer d'une extreme à un autre et d'essayer de ne jamais oublier qui il est et où il vas.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Je vous invite également à lire cet article ci-dessous.

Ou à le lire à cette adresse :
httpPerplexe/www.terredisrael.com/wordpress/?p=3191



A propos du livre « Lettres à un Juif bouddhiste » par André Namiech

Envoi du Dr Daniele Guedj
(Echange de lettres entre le rabbin Akiva Tatz et le Juif bouddhiste David Gottlieb)
(édité par TRARGUM PRESS POB. 43170 – Jérusalem 91430)

Extraits de quelques réponses du rabbin et docteur Tatz au sujet du Bouddhisme et du Judaïsme :

La plupart des Juifs modernes qui ont été attirés par le Bouddhisme, n’ont eu aucun rapport avec la Torah authentique ou bien ont eu des rapports très superficiels. Il est certain que s’ils avaient eu une idée de la profondeur de cette Torah, beaucoup auraient étudié leur propre patrimoine, avant d’émigrer ailleurs.

Beaucoup de Juifs qui se tournent vers le Bouddhisme, recherchent souvent l’exotisme. On rêve souvent d’un trésor qui se trouverait ailleurs, alors que ce trésor se trouve souvent chez soi et qu’il ne demande qu’à être découvert.

Lorsque l’on étudie la Torah pour en découvrir la richesse, les questions que l’on se pose devraient tendre à découvrir ce qu’elle contient d’authentique en profondeur, plutôt qu’à chercher à détruire son contenu, selon nos préjugés.

Si quelqu’un arrive à la conclusion que l’Univers tout entier possède un Créateur et un Maître conscient, alors ses réflexions devraient l’orienter de manière positive et l’encourager à poursuivre ses recherches et son engagement positif.

Si rien ne transcende le monde de nos expériences éprouvées mais limitées, alors pourquoi continuer à chercher et à lutter ?

Nier la réalité de tout ce qui ne peut être éprouvé directement par soi-même, c’est faire preuve d’arrogance et d’égocentrisme. On court ainsi le risque d’exclure de son champ d’analyse la majeure partie de la réalité qui dépasse de loin nos perceptions directes du monde et de notre champ de vision.

Il est impossible de pénétrer un domaine absolument transcendant seulement par la connaissance empirique du monde de notre conscient, car celui-ci ne dépasse pas les objets matériels qui nous entourent.

Il y a deux façons de saisir la réalité :
- Soit directement, par des intuitions mystiques, ce qui est exceptionnel. C’était la force spirituelle de nos prophètes qui sont arrivés à un tel degré de spiritualité, qu’ils étaient capables de percevoir les paroles et la volonté divine.
- Soit par inférence, c’est-à-dire par déduction d’une vérité à partir d’une autre vérité.

(J’ouvre ici une parenthèse pour essayer d’approfondir la notion de « réalité » ou de « vérité », compte tenu des dernières découvertes scientifiques :

Le problème aujourd’hui est que l’on a tendance à considérer comme « vrai » que ce qui peut être démontré scientifiquement, avec les moyens techniques dont nous disposons.

Les physiciens et les scientifiques ont admis pour la plupart, l’hypothèse que tout l’univers physique et métaphysique a débuté par une explosion qu’ils ont appelée « le Big Bang ».
De cette explosion ont émergé des particules sub-atomiques (ou particules élémentaires) comme les atomes, les électrons, les photons, les ions, etc. qui se sont agglutinées au cours des milliards d’années, pour former tout ce qui existe dans l’univers.
Tout objet que l’on perçoit, est en fait « un tourbillon d’énergie ». Mais, de l’aveu même de ces physiciens, nous n’avons encore aucune connaissance réelle de la substance même qui constitue cette énergie initiale.

Dans chaque objet, issu du « Big Bang », la lumière primordiale (représentée par les photons), brûle encore. Après des milliards d’années, elle aurait simplement pris des formes différentes selon les objets. Aussi disparates qu’ils paraissent, tous les éléments de la réalité de notre univers proviendraient de la même substance primitive. C’est ce qui apparaît lorsque l’on analyse leurs composants fondamentaux.

Le docteur et physicien Deepak Chopra a publié un livre intitulé « Comment connaître Dieu » (édité par Aventure secrète). Dans ce livre, le docteur Chopra écrit : «A part Albert Einstein, très peu de physiciens se sont risqués à explorer la possibilité que le niveau quantique (celui qu’on a au dessus de notre réalité objective) pourrait être un palier de transition vers Dieu ».
C’est une autre façon de dire ce que la Torah nous a déjà révélé concernant les différents niveaux des mondes métaphysiques qui se supperposent.

Albert Einstein et d’autres physiciens ont pu faire remarquer, d’une manière un peu humoristique « qu’il était impossible que la nature (ou le hasard seul) puisse créer un avion « Boïng », à partir des pièces détachées qu’on aurait réparties dans un champ… »
Ou encore « qu’il est impossible que le hasard puisse créer un poème à partir des lettres de l’alphabet qu’on aurait mélangées dans un tiroir… »

Ne pouvant expliquer ces phénomènes, les scientifiques matérialistes se retranchent derrière le fait qu’il attribuent au « hasard » ce qu’ils n’arrivent pas à expliquer.
Les calculs statistiques des probabilités démontrent que les « chances » pour que de tels phénomènes se produisent « par hasard », sont ridiculement inexistantes, soit une chance sur des milliards de milliards de possibilités, ce qui est inimaginable et dépasse tout raisonnement…

Quoi qu’il en soit, c’est grâce aux récentes découvertes de la physique quantique, qu’il a pu être démontré que ce que nos appelons « la réalité matérielle », prend naissance dans le monde invisible, constitué d’énergies, d’informations, de séparation et d’organisation »…

S’il est impossible de démontrer scientifiquement l’existence de Dieu, la physique quantique a mis en évidence néanmoins le fait que : « Sans une force supérieure, transcendante et organisatrice des énergies à l’œuvre dans l’univers, notre monde retournerait au « Tohu-Bohu »…

Je ferme ici la parenthèse concernant ce qu’on peut dire aujourd’hui sur la définition de la réalité scientifique… »

Le rabbin et docteur Tatz reprend l’argument de base du Bouddhisme qui attribue aux « désirs de l’homme» l’origine et la cause de la souffrance ; un des buts du Bouddhisme (et son objectif) étant de supprimer consciemment ces désirs.
Le rabbin Tatz pose la question : « l’objectif d’aboutir à la fin des désirs » n’est-ce pas lui-même un désir ?… Cette remarque met en évidence le paradoxe de cet objectif…

Dans le Judaïsme, le désir qui doit être éliminé n’est pas le désir en lui-même, mais c’est l’égocentrisme qui ramène tout à soi. Ce travail est fondamental dans le Judaïsme qui définit l’existence dans son rapport avec Dieu.

Il ne faut pas confondre l’égo, (qui est à l’origine de l’égocentrisme), et la personnalité qui permet de se situer dans son environnement et de remplir son rôle. Personne ne peut me remplacer et je ne remplis le rôle de personne d’autre.

La perte de l’égo n’est pas la même chose que la perte de sa personnalité. Le Judaïsme permet de faire cette distinction : Chacun d’entre-nous est unique, d’une importance cosmique, et en même temps nous ne pouvons atteindre notre spécificité qu’au moment où nous sommes parfaitement adaptés à un ordre d’un degré supérieur.

Je ne suis rien et pourtant je suis tout… S’il est naturel d’avoir l’idée d’être unique et d’avoir une importance primordiale, ce désir devrait correspondre à la nécessité de garder sa personnalité et son identité à l’intérieur d’un groupe. Chaque personne est un reflet de l’image du Créateur.

Education de la pensée

L’éducation de la pensée est le précurseur nécessaire pour atteindre la conscience de Dieu. Cette éducation ne représente qu’un outil permettant d’accéder au véritable but de la vie qui est d’améliorer ce monde inachevé et de le rendre meilleur. La conviction que notre travail et notre vie participent à ce but, doit nous procurer une joie profonde et authentique.

Si la source de l’obligation de notre engagement est le Divin, alors cette source génère un impératif au sens absolu et pas seulement un plaisir personnel ou intellectuel.

Pourquoi l’éducation de la pensée est-elle un impératif prioritaire dans le Judaïsme ?
Parce qu’il serait dangereux d’évaluer ce qui est juste et bon, alors qu’on se trouve encore sous l’influence de l’égocentrisme.

Pouvons-nous être sûrs qu’un impératif se fait jour dans notre esprit en toute objectivité ?
Pour établir une obligation absolue, nous avons besoin d’un Ordonnateur absolu.
S’il n’y a pas de point d’attache externe au moi, s’il n’y a pas d’ancre fixée dans un socle inébranlable, alors ma raison pourrait aller à la dérive… L’univers entier n’est rien d’autre qu’un plus grand bateau que la barque du « moi » et toute la « réalité » que j’appréhende n’est rien d’autre qu’un grand bateau voguant sur un océan infiniment plus vaste que la conscience de l’homme.

La limite de l’univers

Dieu, que le Judaïsme appelle aussi « Ha Macom » (le Lieu), veut dire que l’univers n’est pas Son lieu, mais que Dieu est le Lieu de l’univers.

C’est là aussi que le Bouddhisme se distingue du Judaïsme en pensant que l’univers est la limite de la réflexion qui permet de comprendre comment fonctionne le monde.
Un système qui intègre l’univers peut être grand, mais comparé à sa source, tout l’univers est vraiment minuscule.

L’exil

Celui qui n’est pas consumé par l’attente de voir la réalité suprême se dévoiler,
Celui qui n’a pas le désir de voir que ce monde de souffrance devienne parfait,
Celui qui n’aspire pas à participer à la réparation de ce monde,
C’est qu’il a modifié pour lui le sens de l’exil,
C’est qu’il est resté dans l’obscurité au lieu de rechercher la lumière,
C’est qu’il ne fait que s’illusionner au milieu des ténèbres…

Par contre, celui qui cherche vraiment à s’élever, celui-la ne redéfinit pas l’emprisonnement comme un état de liberté, ni l’obscurité comme de la lumière. Il reconnaît les limites de sa situation et il cherche à la dépasser.

Le rabbin Wasserman disait : « En toute circonstance, je me demande ce qui peut être fait pour améliorer ce monde. Ce qui peut être fait, je le fais, le reste n’est pas en mon pouvoir… »

Lorsque l’on accomplit une prescription divine (une mitsvah), comme par exemple : « Ne pas faire à autrui ce que l’on ne veut pas qu’on nous fit », ou « Ne pas tuer, Ne pas voler, Protéger la veuve et l’orphelin, Rechercher la Justice, Pratiquer l’aide aux nécessiteux (la Tsédaka), etc. on exprime le Divin.
La personne qui agit en accord avec un commandement divin, se lie à l’Infini et révèle dans le monde ce que la source de ce commandement a l’intention de révéler.

Convergences entre le Bouddhisme et le Judaïsme

Les sources du Judaïsme indiquent clairement que la Sagesse orientale est construite sur des principes des enseignements spirituels d’Abraham : Après la mort de Sarah, la Torah nous révèle « qu’Abraham pris une nouvelle épouse Kétoura ». (Genèse 25).
Kétoura était en fait Agar, la même femme qu’Abraham avait renvoyée sur l’insistance de Sarah, après la naissance d’Isaac. La Torah dit textuellement : « Avant sa mort, Abraham donna tout ce qu’il possédait à Isaac, (c’est-à-dire tout son héritage physique et spirituel) ; quant aux fils qu’il avait eus avec ses concubines, il leur fit des « présents » et les relégua loin d’Isaac, vers l’Orient ».
Quels étaient ces présents ? D’après nos sages, il s’agissait de connaissances spirituelles limitées qui auraient été à l’origine du Bouddhisme…

C’est pourquoi on peut considérer que le Bouddhisme est un reflet tardif de la Torah qui elle, est d’une portée cosmique à laquelle le Bouddhisme n’a pas eu accès. (On trouve ces commentaires dans les traités de Rachi et dans le Sanhédrin). Les enseignements du Bouddhisme ne représentent donc que certaines étapes préliminaires que la Torah nous enseigne pour commencer le « chemin ».

Mais le Judaïsme ne s’arrête pas là. Il va au-delà du royaume de la conscience de l’homme ; il regarde l’Infini et a l’audace de vouloir atteindre cet Infini à sa source.

Croire qu’on peut trouver ailleurs les prémices du Judaïsme est une erreur fondamentale : C’est cela l’exil… Cela montre à quel point le « Judaïsme occidental » est devenu étranger à l’engagement réel et approprié de son esprit, de son cœur et de son âme. L’aspect central ici est le manque d’éducation juive, ou pire encore, une éducation juive « non authentique ».

Le Juif moderne qui est la victime d’une telle « non éducation juive », peut arrivé à rejeter la version déformée qu’il a du Judaïsme, en faveur de quelque chose d’autre qui lui paraît plus beau mais, n’ayant pas le moindre soupçon qu’en fait, ce qu’il a choisi n’est rien d’autre qu’un fragment du Judaïsme réel qu’il n’a même pas commencé à découvrir.

C’est cela le sens de l’exil… La Torah elle-même est en exil : Nous sommes exilés dans une culture étrangère et dans un langage étranger…

Le retrait du monde…

Le Bouddhisme considère que ce n’est que par un retrait complet du monde, que l’on peut extirper les désirs qui empêchent de saisir pleinement les causes et les sources de la souffrance, et cela inclut « les appétits sexuels »…

Dans sa réponse, le rabbin Tatz est catégorique : « S’il existe une différence catégorique entre Judaïsme et Bouddhisme, c’est ici qu’elle se situe :
« Abraham n’a pas inauguré le cheminement spirituel, d’autres l’on fait avant lui. Par contre Abraham a commencé à introduire le spirituel dans le matériel. Ce dont il fut le pionnier dans le monde, c’est le processus permettant de faire descendre cette sagesse dans le physique, en montrant comment exprimer le plus haut niveau de conscience, « à travers des doigts et des membres de chair ». C’est là l’idée radicale du Judaïsme…C’est l’enseignement que le corps peut être conduit à la sainteté. Il ne s’agit pas seulement de la sainteté de l’esprit, mais aussi de la sainteté du physique.

« Examinez les systèmes spirituels du monde non juif : Vous verrez qu’ils prennent en compte le conflit entre l’esprit et la chair, la bataille fondamentale entre l’âme et le corps, où le corps cherche à dominer l’âme et à la conduire à servir ses désirs bestiaux… Et la solution qu’ils proposent est la plus élémentaire dans tous les conflits : annuler la chair, discipliner le corps en anémiant ses nourritures physiques, devenir un ascète célibataire, entrer dans le monde de la vie monastique. Les plus grands interprètes des systèmes spirituels du monde non juif sont des moines et des nonnes, célibataires et ascétiques, qui ont renoncé au corps.…

« Mais le Judaïsme lui, exige l’engagement corporel, exige le mariage, exige l’expérience du plaisir physique et il considère le célibat permanent comme un péché. Notre chemin n’est pas de séparer le corps de l’âme, mais d’impliquer le corps et de l’élever au niveau de l’âme. Pour nous, le corps n’est pas le point de départ du voyage spirituel, il en est le véhicule…

« C’est la signification des mitsvot, des commandements. Les mitsvot sont des actions physiques qui expriment l’esprit. Les mitsvot sont à la Torah ce que le corps est à l’âme.

« Abraham n’a pas apporté l’idée d’un pur esprit dans ce monde ; il a apporté au monde l’idée radicale que le corps, ce corps faillible, subversif, traître et lascif, peut et doit être élevé à la pureté ; ses fonctions et ses actions ne doivent pas être supprimées, mais elles doivent être exprimées dans une dimension de sainteté. Nous, les Juifs, nous donnons au corps sa pleine expression en actions maîtrisées, pour servir l’esprit. C’est ainsi que nous disciplinons le corps : nous ne lui imposons pas le silence, nous l’obligeons à servir. C’est la base des mitsvot.

« Nous sommes les enfants d’Abraham parce que nous luttons pour sanctifier nos corps. »

FIN DE CITATION

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

on peut être juif hindou aussi bientôt? Il y a déjà les Jewbus...et encore les Juifs pour Jésus (pauvre mec)...les juifs pour Allah....mais l'Hindouisme???

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

SimplyMe7 L'hindouisme comme n'importe quel religion à laquelle on peut s'intéresser et se convertir.

Et puis pourquoi pas ...

Avec tout les juifs qui vont en Inde et les Israéliens, plus la pratique répandu du yoga partout dans le monde et en Israël, il y a effectivement des juifs hindouïstes, ou proche, ou interéssés par ...

Je ne vois rien de spectaculaire là-dedans ....

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Léonard Cohen. . .

sans oublier ses chansons magnifiques

Forums

partagez et débattez