ETRE HUMAIN EN CE MONDE. .

Ancien utilisateur
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Etre juif, etre humain en ce monde,
Le risque simple de cotoyer le beau ou l'immonde,
Espoir, desespoir qu'etre humain,
Si amour ne rime pas avec chemin.

Ne jamais oublier les barbaries,
St Barthelémy, ou nazies,
Elles sont en nous présentes, passées,
A fleur de peau, en semi obscurité.

Fleur au fusil, facile,
Jeter un missile,
S'enfoncer dans le déni,
De l'humain, de la vie.

Facile, le va t 'en guerre,
Juste l'enfer,
Plus improbable, la paix,
Pour elle, il faut vraiment bosser.

Et meme avec un fusil,
Et mes chargeurs garnis,
Je me refuse à etre le premier,
Celui par qui tout va recommencer.

Meme si de nos cousins,
Je ne vois que chagrins,
Je n'entends pour demain,
Que la paix comme parfum. .


Ancien utilisateur
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''À toi aussi, mon bien-aimé,
Deux mains, nées pour s’ouvrir,
Ont arraché les souliers
Avant de te tuer –
Deux mains qui devront s’ouvrir
Quand elles tomberont en poussière.
Tes souliers étaient en peau de veau.
Ils étaient tannés, teints,
L’alène les avait percés –
Mais qui sait où demeure encore
Un dernier souffle de vie ?
Pendant la courte séparation
De ton sang d’avec la terre
Ils ont accumulé du sable comme une horloge
Que la mort remplit à chaque instant.
Tes pieds !
Les pensées les devançaient.
Elles qui étaient si vite auprès de Dieu,
Ainsi furent-ils fatigués,
Blessés à force de courir après ton cœur.
Mais la peau du veau
Qui un jour connut la caresse
De la chaude langue d’une mère animale
Avant d’être arrachée –
Une fois encore fut arrachée
De tes pieds
Arrachée –
Ô toi mon bien-aimé ! "

Nelly Sachs, Éclipse d’étoile, poèmes traduits de l’allemand par Mireille Gansel, éditions Verdier.

Née dans une famille juive de Berlin , Nelly Sachs échappe de justesse aux persécutions nazies et se réfugie en Suède en compagnie de sa mère en 1940. Soumise à l’effroyable pression de l’histoire, elle s enferme dans l'écriture. Naissent alors, le plus souvent la nuit, les poèmes qu’elle rassemble en 1946 sous le titre Dans les demeures de la mort.

Ce livre, la place aussitôt parmi les plus grands poètes juives de son temps. Il contient une série de poèmes dédiés à un homme dont elle ne dira jamais le nom, son fiancé, mort en camp de concentration. Éclipse d’étoile, qui paraît en 1949, prolonge le recueil précédent par une méditation sur le destin.
De santé mentale vacillante, elle mourut en 1970, quelques semaines après le suicide de Paul Celan à Paris.

un lien :

http://poezibao.typepad.com/poezibao/2005/06/nelly_sachs.html

Ancien utilisateur
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J'peux poster ici un poeme du roi heenok?

Ancien utilisateur
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Sukubus, tu dois venir d’un avenir obstrué....


Ancien utilisateur
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Non, il vient d'un passé abject

Ancien utilisateur
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un poeme du roi heenok?
c est trop Junkie
plutot une lecture salvatrice comme ''Sainte Rita, patronne des causes deseperees'' de Claire WOLNIEWICZ, edition Finitude

« Fais attention a ce que tu souhaites parce que si tu te montres perseverante, la vie te l’apportera » page 28


C est dommage que ma mere n ait pas reflechi a cette belle maxime, parce qu en amour, elle n a vraiment pas eu de chance.

Mon pere est parti quand j avais quatre ans, et mon beau-pere quand j en avais huit. Apres, ma mere a pris un chat. Elle me disait :

« Même s il découche, lui, je sais qu il reviendra. »


Ancien utilisateur
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ah le bon vieux temps, Gould...

Ancien utilisateur
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Oui Sukubus ce bon vieux passé si chéri

Le 16 juillet 1942, 4115 enfants juifs sont séquestrés au Vélodrome d’hiver à Paris avant d’être dirigés vers les camps de la mort. Raymond Federman échappe à cette rafle. A l’arrivée de la police, sa mère le cache dans un débarras. Prise en même temps que le reste de la famille, elle disparaîtra à jamais.

L’un des plus grands écrivains américains encore vivants, Raymond Federman, auteur de quarante romans, de nombreux livres de poésies et d’essais (notamment sur Beckett) a été longtemps ignoré en France - son pays de langue maternelle -
alors qu’il est traduit un peu partout dans le monde, surtout en Russie et en Allemagne. Ses romans ont été traduits en 14 langues.



De nombreuses informations sont disponibles sur son site (en anglais) :
http://www.federman.com

Mais pour mieux connaître l'homme, sa vie et ses textes, il faut lire le dernier numéro de la revue "Le Matricule des Anges" (nov.-déc. 2005) et consulter le blog de l'auteur.
Adresse : http://www.raymondfederman.blogspot.com/

Ancien utilisateur
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« Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils ou ta fille ou la femme que tu serres contre ton cœur, ou ton prochain qui est comme toi-même, vient en cachette te faire cette proposition : "Allons servir d'autres dieux" - ces dieux que ni toi ni ton père vous ne connaissez, parmi les dieux des peuples proches ou lointains qui vous entourent d'un bout à l'autre du pays - tu n'accepteras pas, tu ne l'écouteras pas, tu ne t'attendriras pas sur lui, tu n'auras pas pitié, tu ne le défendras pas ; au contraire, tu dois absolument le tuer. Ta main sera la première pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple suivra ; tu le lapideras, et il mourra pour avoir cherché à t'entraîner loin du Seigneur ton Dieu. » (Deut. XIII, 7-11)

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