Les "Quatre Especes"

Ancien utilisateur 5 oct 2006 à 01:17

Sources:

"Vous prendrez pour vous memes, le premier jour, du fruit de l'arbre [appele] "beau", des branches de palmier, des rameaux de myrte et des saules de riviere, et vous vous rejouirez, en presence de l'Eternel votre Dieu, pendant sept jours."
(Levitique 23,40)

I-Les quatre Especes.

La tradition nous apprend que le fruit de l'arbre appele "beau" est l'ethrog, ou cedrat. Non seulement sa forme est agreable a voir, mais son odeur se repend jusque dans le bois de l'arbre qui le produit. Le palmier dattier produit aussi un fruit, mais celui-ci est inodore. On en utilise le Loulav, son jeune branchage encore ferme. Ce que la Torah entend souligner, par ces symboles, c'est la fraicheur de la jeunesse et les promesses dont elle est porteuse. Quand au myrte, il repand une odeur parfumee, mais il ne porte pas de fruits. Pour ce qui est du saule, il n'a rien de tout cela. Le Loulav est, parmi les Quatre Especes, celle qui possede la plus grande taille et la plus descernable. D'ou le nom donne a l'ensemble, de sorte que l'on parle habituellement de la mitsva du Loulav.
Nos sages enseignent aussi que l'exigence de "beaute" s'applique a l'ensemble des Quatre Especes. Chacune doit posseder la beaute naturelle qui lui est propre. Tout defaut, toute imperfection, toute decoloration la rend inapte a servir pour la mitsva.
Nous devons -les prendre "pour nous memes" le premier jour-. Elles seront donc notre acquisition personnelle, et non un objet que nous pourrions avoir honte de tenir devant Dieu, comme ayant ete emprunte ou comme ayant ete obtenu par des moyens malhonnetes. Elles symbolisent ainsi la proprite legitime des bonnes choses de ce monde.
La Torah nous a demande de rejeter, en penetrant dans la Soucah, toute confiance en la puissance materielle. Elle nous confie ici les plantes qui constitue le symbole des divers bienfaits du monde que Dieu a cree, et elle nous invite a "nous rejouir avec elles devant Lui".
Ce qu'elle cherche, ce n'est pas a nous faire renoncer aux plaisirs de ce monde. Nous devons, bien au contraire, gouter pleinement, pour sa beaute autant que pour son utilite, l'environnement dans lequel Il nous a places. Sachons apprecier jusqu'a la beaute d'un modeste saule.
Nous devons nous rejouir dans la mesure ou nous le faisons "en presence de Dieu". Cela veut dire qu'il faut user de ce monde en conformite avec les lois qu'Il a edictees. Heureux celui qui n'a pas a rougir de la maniere dont il a joui du monde qu'Il a cree.

(a suivre)

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 00:08

Merci pour ces explications

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 07:02

"Les hommes de la communauté se préoccupent tous d'avoir un beau loulav".

Le gars qui a écrit ce dépliant sur la mitsva du loulav devait avoir un sacré sens de l'humour, ou alors je suis tordue.

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 11:03

Rahel, tu sais dans ma communauté il y a un effet communicatif. A celui qui aura le Loulav le mieux décoré ;-)

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 11:35

RahelB

mdr !

Avant j'étais la branche de myrte, cette année je suis le saule.

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 16:35

puis je poser la question : qu'est ce qu'un Louave??? merci

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 23:53

désolée loulav!!!
une autre question, juste par curiosité, lorsque mon compagnon m'accompagne au cimetière sur la tombe de ma grand mère, il se couvre la tête bien entendu et il laisse un caillou - est ce que cela a une signification particulière (je profite du post)
merci

Ancien utilisateur 6 oct 2006 à 23:59

Pour Nina13

Le palmier dattier produit aussi un fruit, mais celui-ci est inodore. On en utilise le Loulav, son jeune branchage encore ferme.

>>>>>>>>>>>>>>est ce que celà réponds à ta question, et je dois dire qu'il est tellement ferme qu'il te pique les droits en l'installant.

Sur ce hak saméra.....................

Ancien utilisateur 7 oct 2006 à 21:09

ninette (avec ta permission :-) )

Le loulav c'est une jeune branche de palmier ,donc pas ouvert comme celui qu'on utilise pour couvrire la soucah et qui pique comme le dit Ruth, mais ferme du a son jeune age.
Ca pique aussi mais faut etre tres maladroit :-).

Ce que fait ton compagnon quand il t'acompagne dans un cimetiere ,c'est par respect ,au point de vue tradition tu pourra lui dire qu'elle n'existe pas.

bon et bien maintenant je continue.

Ancien utilisateur 7 oct 2006 à 22:16

II-La soucah et le loulav.

La soucah nous apprend a ne pas attribuer trop de valeur a nos biens terrestres, le loulav a savoir les apprecier a leur juste valeur.
La soucah nous enseigne que l'acquisition de biens materiels n'est pas le seul but dans la vie, le loulav nous eduque a utiliser tout ce que Dieu nous a donne comme instrument vers notre veritable objectif. Et c'est ainsi qu'il mene a la sim'hah, a la joie : car la joie est ce qui favorise l'utilisation de nos potentialites en vue du bien.

III-Une signification a portee nationale.

Les Quatre Especes comportent egalement une signification a portee nationale et historique. Il faut les relier, selon le Rambam, a la joie que le peuple juif a ressentie au moment ou il est sorti du desert sterile pour entrer dans un pays d'arbres fruitiers et de rivieres. Nous devons, pour entretenir le souvenir de cet evenement, prendre les plus beaux et les plus odorants des fruits du pays, et celles des plantes qui exhalent l'odeur la plus agreale (myrte) et dont la beaute est la plus affirmee (saule). On peut ajouter, dans le meme etat d'esprit, que le myrte represente les taillis qui bordent le Jourdain, le loulav les dattiers qui ont fait la renommee de Jericho, les saules les ruisseaux et les rivieres d'Erets Israel, et l'ethrog l'abondance qui caracterise le pays.
Toutes ces plantes symbolisent ainsi notre sortie du desert, notre traversee du Jourdain et notre installation sur la terre fertile d'Erets Israel. Elles evoquent ainsi non seulement nos possesions materielles, mais egalement les possesions nationales et historiques du peuple juif.
Nous devons nous rejouir de ces resources et, en meme temps, prendre la resolution collective d'en user pour les fins que Dieu a etablies.
Lorsque le moment sera venu, nous formerons enfin un peuple uni et "nous nous rejouirons devant Dieu" comme formant la nation qui aura fini par trouver sa voie vers sa veritable destinee.

HALAKHA

-Il est d'usage de fournir de grands efforts pour s'assurer que les Quatre Especes que l'on utilisera a Soucoth sont aussi parfaites et aussi belles que possibles.
-On utilise un loulav, un ethrog, trois branches de myrte (hadass) et deux branches de saule (aravah).
-On attache ensemble le loulav, les branches de myrte et celles de saule et on les tient dans la main droite. L'ethrog est tenu dans la main gauche.
-On tient les Quatre Especes pendant le hallel et pendant la procession autour de la table de lecture sur laquelle est depose le Sefere Torah.
A certains moments de la priere, on dirige le loulav vers six directions : devant soi, a droite, derriere soi, a gauche, vers le haut et vers le bas, et on l'agite legerement dans chacune de ces directions.
(Choul'hane 'Aroukh, Ora'h 'Hayim 651,1)
Ces gestes correspondent a la coutume achkenaze, les autres rites observant un ordre different. Ils symbolisent notre conviction que Dieu est partout et qu'Il nous gratifie de Ses bontes partout et toujours.
-L'exigence selon laquelle les Quatre Especes doivent nous appartenir et ne pas avoir ete empruntees ne s'impose que le premier jour.

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