La Shoah aux enfants

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Doit on raconter la Shoah aux enfants ?
Que raconter ?
Comment ?
Quelles sont les limites ?


Merci de m'aider ...

Ancien utilisateur
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La question n'est pas selon si nous devons raconter, mais comment raconter.

A mon avis, le devoir de mémoire nous oblige à donner une approche de la Shoah aux enfants (8-11 ans).
Je suis animateur aux EI, et avec nos enfants, nous évoquons la nazisme, la montée de l'antisémitisme, les rafles. Nous racontons des histoires, des contes, etc ...
Parler crument des camps de concentration et d'extermination peut à cet age être traumatisant.

Je te conseille vivement le site www.grenierdesarah.org , puis des ouvrages comme "Il faut désobéir", "le Journal d'Anne Franck", "Les enfants aussi", et plein d'autres.

L'enfant grandira et decouvrira la shoah. Profitons de sa jeunesse pour lui faire décourvrir la vie juive, les contes, la culture yiddish, afin qu'il comprennent plus tard la dimension de la shoah.

Ancien utilisateur
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moi quand mes parents m'ont parler della shoah je les ai senti impuissants et ca ma completement perturbée? j'avais l'impression que tout le monde meme des petits minables pouvait leur faire du mal. on se considere comme du betail envoyé a l'abattoir, on se meprise on n'ose meme plus en vouloir a tout le monde, on a envie d etre comme les goys pour ne pas avoir ca a porté...... ca cest tout c que javais dans la tete quand jetais petite. maintenant ça a changer.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

tres belle réponse de Arie17

le Journal d'Anne Franck fut pour moi un véritable coup de coeur.

Dans plusieurs villes , il ya un musée juif et des visites scolaires sont organisées.

http://www.mhmc.ca/fr/index.html

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Si on ne leur raconte pas la Shoah, qui va le faire ?

Mon fils aîné était en CM1 quand son instit’ lui a demandé de faire une recherche documentaire sur Auschwitz. Il y a mis tout son coeur d’enfant mais n’a même pas pu démarrer son exposé : l’instit’, voulant dire qqes mots en introduction, confondait les camps de concentration et d’extermination. Mon gamin l’a repris, en soulignant la différence. L’instit’ n’a pas apprécié, il a donné un devoir de maths à la place. Ce n’était pas un négationniste, simplement il n’aimait pas voir son autorité contestée. Mon autre fils était en CE1 et il est allé demander à son propre maître qui avait raison. Il s’est fait rembarrer lui aussi, on lui a dit : « c’est pas de ton âge ».

Et pourtant, la Shoah est un élément très fort de leur identité, non seulement de leur identité juive mais de leur identité tout court. Les questions que les enfants (se) posent déterminent la manière dont ils se construisent peu à peu et deviennent des hommes parmi les hommes.

La même année (2003), j’ai passé 5 semaines à Berlin pour mon travail. Les deux fistons étaient inquiets de me savoir au « pays d’Hitler ». A leur âge, ils ne saisissaient pas bien les différences – ni les continuités – entre l’Allemagne d’hier et celle d’aujourd’hui. Chaque soir, je leur écrivais un e-mail dont nous discutions le lendemain au téléphone. De ce dialogue à distance avec mes fils, j’ai tiré un petit livre qui a été publié cette année au Québec. Nous en discutons encore aujourd’hui.

Pour les amener à « situer » la Shoah dans le temps, j’ai choisi de la relier à des repères familiaux, par exemple à l’enfance de mon père (leur grand-père) qui avait 9 ans (leur âge) pendant la Nuit de Cristal. De cette manière, la Shoah n’était plus une période « flottante » mais quelque chose de plus intime, ancrée dans leur propre histoire.

Situer la Shoah dans le temps, c’est aussi amener les enfants à la relier à une longue chaîne de désastres, de l’esclavage en Egypte à l’Inquisition et aux pogroms ou incendies de mellahs. Là aussi l’histoire familiale (l’enfance oranaise et casablancaise des grands-parents, apparemment « loin » de l’Allemagne ou de la Pologne, mais avec ses propres discriminations) aura aidé mes enfants à comprendre qu’ashkénazes, sépharades ou autres, une histoire commune lie le peuple juif – et que dans cette histoire, nul ne peut affirmer que le dernier malheur en date restera vraiment le dernier.

Ce message est déjà long (qu’on m’en excuse) mais un dernier point me semble important. Je crois qu’il faut tenir compte de l’âge des enfants, s’adapter à leurs émotions, les protéger du malheur brut – dont la conscience arrive toujours bien assez tôt dans une vie. Pour ma part, j’ai voulu épargner à mes fils les descriptions trop précises. J’ai pleuré en visitant Sachsenhausen, j’en suis sorti anéanti, mais, pour eux, j’ai allégé la description au maximum. J’ai préfére insister sur l’acharnement des déportés à survivre, leur refus de se laisser déshumaniser, la solidarité et ses dimensions héroïques, l’amour de la vie – et la vie qui contine.

Les deux fistons ont grandi, ils relisent le livre et posent maintenant des questions plus précises. Nous en discutons et chacun y gagne une conscience plus aiguë.

Ancien utilisateur
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Mister-T

Je ne pense pas, disons que il est temps de l'oublier, pour que
vos enfants n'a plus de haine envers les allemands, c'est un
moment douleureux et honteux dans l'histoire de l'homme ok,
mais faut tourner la page et continuer ca vie !!
enfin, c'est mon point de vue !!

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

La Shaoh expliqué à ma petite fille( ou petit fils) manuel assez clair je pense

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Bienvenu BenDakar :)

Sinon, pour bien connaître l'Allemagne, j'avais eu l'occasion de visiter Dachau( 20minutes en S-Bahn de la gare du centre de Munich), ça permet aux plus timides de donner des réponses aux questions des enfants.

Par contre, je passe du coq à l'âne, j'avais été choquée de voir que les Italiens et Asiatiques de l'école où j'étais ne connaissaient rien de la Shoah. Et lorsque tu as devant toi des adultes qui ne savent pas ce qu'est la Shoah, qui plus est, des Européens, c'est troublant.

Turco, je crois qu'il faudra du temps pour que le traumatisme de la Shoah s'estompe, si jamais elle s'estompe un jour.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

Turco, comment peut tu dire des choses pareille.

Depuis ma plus tendre enfance, on m'a inculquer la shoah. Cela fait parti intégrante de mon identitié. De ce que je suis.

Et pourtant je n'ai aucune haine envers qui que ce soit. Ce qui ne veux pas dire que je pardonne, puisque je ne pense pas que j'en ai le droit.

"Le bourreau tue toujours deux fois. La deuxième par l'oubli"

Cette phrase d'Elie Wiesel réflète le fait que l'on ne peut selon moi avancer si l'on ne regarde pas dérrière. Et la shoah est une lecon pour l'humanité.

Maintenant, je reconnais que les medias en font trop. Ils préfèrent régulièrement la quantité à la qualité. Mais quand je vois, moi qui suis issus des écoles de la République, que la majorité de mes camarades ne savent rien de cette Histoire qui est aussi la leur, je me dit que cela est grave.

La connaissance est facteur de paix.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

nan mais ne t'inquiète pas Arie17, c'est une habitude très présente chez les turcs d'oublier les génocides...

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