La Thora revue et corrigée par l’archéologie

Ancien utilisateur
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La Bible revue et corrigée par l’archéologie

Un article de l'universite de Lausane:
http://www2.unil.ch/spul/allez_savoir/as32/pages/religion.html

Quelques extraits:

L’archéologie va-t-elle nous forcerà réécrire la Bible? A la réécrire, certainement pas. Mais elle nous oblige déjà à relire l’Ancien Testament d’un œil très différent. Les fouilles effectuées ces dernières décennies en Palestine nous apprennent en effet qu’Abraham n’a pas effectué le périple de Babylonie en Egypte, via Canaan, qu’on lui attribue dans la Genèse.

Ces recherches nous apprennent aussi que la fuite d’Egypte de Moïse et de ses 400’000 futurs compatriotes est, dans le meilleur des cas, une sérieuse exagération.

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Abraham, qui n’a pas voyagé...

Dans les moments attendus du documentaire, il y aura la question de l’historicité d’Abraham, et surtout celle de son fameux voyage de Babylone en Egypte, via Canaan. Une migration qui se serait déroulée près de 2000 ans avant J.-C., selon certaines interprétations chronologiques fondées sur le récit biblique.

Rigoureusement impossible, répond Israël Finkelstein, qui n’a trouvé aucune trace de migration similaire à cette époque et qui oppose encore la théorie du chameau au récit biblique des patriarches, où cet animal apparaît par troupeaux entiers.

Or l’archéologie révèle que le dromadaire ne fut pas employé comme bête de somme au Proche-Orient avant l’an 1000! On trouve encore, dans l’histoire de Joseph, le récit d’une caravane de chameaux qui transporte de «la gomme adragante, du baume et du laudanum».

«Cette description correspond au commerce de ces mêmes produits entrepris sous la surveillance des Assyriens entre les VIIIe et VIIe siècles avant J.-C.», ajoute Israël Finkelstein. Et la découverte de nombreux ossements de chameaux confirme que c’est uniquement à cette époque que le chameau commence à faire partie du paysage.

Bref, nous sommes bien loin du récit biblique. Ce qui pousse Israël Finkelstein à imaginer que le récit d’Abraham a été écrit au VIIe siècle plutôt qu’en 2000 avant J.-C. Et qu’il reprend un mythe local.

«En cela, il rejoint plusieurs exégètes pour penser que les patriarches sont plutôt une tradition autochtone à l’origine, ajoute Thomas Römer. La figure d’Abraham est clairement liée au sanctuaire d’Hébron. C’est un peu l’ancêtre des gens du sud, comme Isaac à Bersheva, alors que Jacob aurait plutôt habité dans le nord de la contrée.»
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Moïse également amoindri

Comme celle d’Abraham, la figure de Moïse pose de nombreux problèmes historiques.«On ne peut pas prendre à la lettre un exode tel qu’il est décrit dans la Bible, avec 400’000 hommes qui partent d’Egypte accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, analyse Thomas Römer. Une telle migration aurait forcément laissé des traces dans les textes égyptiens.

Or ce n’est pas le cas.» Cela suffit-il à faire basculer Moïse, comme Abraham, dans le domaine du mythe? «Le cas est assez différent», répond le professeur de l’UNIL.


«D’abord parce que le nom de Moïse est effectivement égyptien. Ensuite parce que certains Asiates (c’est le nom que les Egyptiens donnaient aux habitants de la Syrie-Palestine) ont bien fait carrière en Egypte. Il y a même eu des pharaons, les fameux Hyksos, qui étaient d’origine sémite.»



De l’histoire, pas du Cecil B. de Mille

On peut enfin s’appuyer sur des sources égyptiennes qui racontent l’histoire d’un chancelier Beya, qui a apparemment provoqué une sorte de guerre civile en s’alliant avec la reine-mère, avant d’être chassé par le pharaon, lequel n’a pas pu rattraper le fugitif.

A la suite de cet épisode, Beya a constitué petit à petit une bande d’Asiates qui ont accaparé l’or et l’argent des Egyptiens. Si cet épisode avéré peut avoir donné naissance à l’histoire de Moïse, «il n’a pas l’ampleur des «Dix Commandements» de Cecil B. de Mille», sourit Thomas Römer.

«Sur ce point, l’archéologie nous pousse à corriger la présentation biblique: la population qui deviendra Israël n’est pas venue massivement d’Egypte, via le désert, assure Thomas Römer. Elle était déjà là, sur place, comme le montrent toutes les traces archéologiques. Et elle s’est regroupée à la suite d’une réorganisationà l’intérieur de Canaan.»
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Des Egyptiens moins «méchants» qu’on ne l’a dit

Conséquence de ce qui précède: l’archéologie nous force à regarder l’Egypte d’une manière moins négative. Le pays des pharaons n’est pas seulement cette nation qui réduit Israël en esclavage. Si l’Exode nous laisse imaginer un vaste mouvement de population qui va d’Egypte vers Canaan, l’archéologie nous montre exactement le contraire.

«Les Asiates allaient souvent en Egypte, pour plusieurs raisons. Certains y arrivaient, poussés par la faim, pour se nourrir dans une région fertile. D’autres y trouvaient un asile politique ou des carrières à faire. Enfin, parfois, certains y arrivaient comme prisonniers de guerre.

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«Il ne faut pas lire le Livre de Josué comme le récit historique de l’installation d’Israël dans son pays, observe le professeur lausannois, mais comme des histoires qui doivent laisser penser que le petit royaume de Juda et son armée est aussi puissant que ses voisins assyriens.»
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David, roi ou bandit?

Non content de réécrire l’Ancien Testament, l’archéologue israélien Finkelstein égratigne encore le mythe de David. Glissant dans un passage de sa «Bible dévoilée» que le roi légendaire a pu être un hors la loi. «Le récit biblique le suggère très fortement, précise Thomas Römer. Il a d’ailleurs du mal à expliquer que David se comporte un peu comme un condottiere ou le chef d’une mafia rurale.

Après s’être allié aux Philistins, présentés comme des ennemis d’Israël, David a rançonné les paysans en leur proposant de payer pour être protégés.» La réécriture archéologique du personnage ne s’arrête pas à cette anecdote. Elle porte encore sur des questions politiquement plus sensibles, comme la grandeur réelle du royaume créé par David.

Selon l’archéologue, le «Grand Israël» du roi David se limitait en réalitéà quelques villages. «La remarque vaut encore pour Jérusalem, qui ne devient une ville importante qu’à partir de 722 avant J.-C., donc bien après David.»

Ancien utilisateur
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Enfin un débat interessant sur fw

Ancien utilisateur
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un debat interessant pour vous qui ne mettez pas la Torah et la croyance d'Hashem dans votre coeur, je dirais un sujet NUL et provoquant, c'est pas grave ces sujets sont a la hauteur de ce site!

Ancien utilisateur
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je crois qu'on devrait se souviens que un "kilometre" n'existé pas a l'epoque, et peutetre Avraham croyait que le distance qu'il a 'voyagé', etait vraiment un tres tres longue distance. Et si 400.000 personnes est trop pour l'epoque, peutetre ils ont compté les morts qui meurait sur le route et les nouveau-nées. Et si les egyptiens n'ecrivaient rien...c'est pas notre faute, dans tt cas, ils n'aimaient pas les juifs...pourquoi ecrire sur eux?

Dans le national geographic, il y a qqs années, l'egyptologue Zarahi Halawi (je crois que c'est son nom..si tu veux savoir plus, juste demandé a national geographic...), a donné l'evidence que les pyramides n'etait pas construite par les juifs, mais par les egyptiens eux-meme, le cause etait le nationalisme.


et bien sur david etait mechant!! juste regard l'histoire avec lui et batsheva....ces choses arrive, mais c'est pas a dire qu'il y a brûlé ces villages ou faisait des autres choses politiquement terrible. il etait mortel quand meme....et qqs villages...a l'epoque, c'etait beaucoup pour lui. au moins il avait qqchose.

Ancien utilisateur
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Judaïser Jérusalem.

Par Ugo Rankl pour Guysen Israël News

Lundi 1 mai 2006 à 20:27


Le personnage principal de l’histoire est si discret que l’on pourrait penser qu’il n’existe pas. Il ne semble même pas avoir de nom.

On ne parle de lui qu’en usant d’un diminutif affectueux : Davideleh. C’est un petit homme à l’impressionnante moustache.


Il porte la kippa de coton tricoté des sionistes religieux, sur une masse de cheveux bouclés. Il faut qu’il fasse très froid pour qu’il renonce à ses sandales. Il a la chemise au vent, des jeans éternels et un sourire timide. Si Davideleh était un animal, il serait un chamois, ou un lama, ou n’importe laquelle de ces créatures qui sont à l’aise sur les pentes les plus escarpées. Davideleh vit sur les flancs inhospitaliers de la vallée des rois, à Jérusalem, dans ce qui fut, si l’on en croit la Bible et certains archéologues, la Cité de David - Ir David en hébreu.

Davideleh s’est donné pour mission de ramener les juifs dans cette partie de Jérusalem dont ils ont été chassés, dans les années vingt, par les bandes à la solde du Grand Mufti, et en 1948 par l’armée jordanienne. En 1967, la partie orientale de Jérusalem a été reconquise par Israël. Pourtant, les Juifs ne sont pas revenus à Ir David. Au contraire, ce sont les Palestiniens qui se sont installés en nombre sur les deux versants de la vallée du Kidron. Les maisons qu’ils ont construites là sont devenues des quartiers, puis des villages : Silwan au pied des murs de la vieille ville, Ras al-Amud et A-Tur sur le Mont des Oliviers, al-Boustan au fond de la vallée, tout près de la fontaine du Siloah.

Le peuplement palestinien du bassin méridional de Jérusalem s’est accéléré quand Yasser Arafat s’est installé à la tête de l’Autorité Palestinienne. Le chef palestinien, qui n’a jamais construit une école ou un kilomètre de route dans les territoires qu’il contrôlait, a dépensé des dizaines de millions de dollars pour inciter des familles de Naplouse, Jénine et Hébron à venir s’installer à Jérusalem-Est. L’administration arafatienne a pris soin de choisir parmi tous les candidats au déplacement vers la périphérie de Jérusalem, ceux qui appartenaient à des clans connus pour leur hostilité à Israël.

Le gouvernement israélien de l’époque n’a rien fait pour bloquer les manœuvres d’Arafat. Il aurait été politiquement suicidaire de dénoncer alors les coups bas de celui que l’on se forçait à voir comme un partenaire honnête dans la construction d’une paix véritable, sincère et durable.

Davideleh n’aime pas parler de lui. Ce sont ses proches, ceux qui travaillent au quotidien avec lui qui dévoilent certains de ses secrets. Les histoires qu’ils racontent prennent parfois l’ampleur du mythe et de l’épopée. On dit qu’il a été un des chefs de l’unité ‘‘Duvdevan’’, et qu’à ce titre sa mission était de pénétrer dans les zones contrôlées par les Palestiniens pour y capturer ou y éliminer les terroristes les plus dangereux.

Dans les années 80, Davideleh aurait participé à des dizaines d’opérations de ce genre. C’est à cette époque qu’il se rapproche du mouvement des Ateret Cohanim, du Rabbin Shlomo Aviner, dont l’objectif est de faire en sorte que des familles juives puissent s’installer dans la vieille ville de Jérusalem. Les Ateret Cohanim trouvent des maisons à acheter, rassemblent les fonds nécessaires et assurent la protection des Juifs qui prennent le risque de vivre parmi une population arabe - chrétienne et musulmane - qui leur est viscéralement hostile.

A l’époque, les Ateret Cohanim ne s’intéressaient qu’à la vieille ville de Jérusalem, dont les juifs ont été chassés en 1948. Selon le témoignage de Michal, son épouse, Davideleh acceptait difficilement l’idée que la Cité de David, le point d’origine de toute la relation historique et spirituelle des Juifs et de Jérusalem, ne fasse pas partie des plans des Ateret Cohanim. Il décide alors de fonder son propre groupe pour reprendre des maisons qui avaient appartenu avant 1948 à des juifs et que les Palestiniens occupaient depuis sans droit ni titre.

Si l’on demande aux habitants arabes de Silwan ce qu’ils pensent de Davideleh, tous se plaignent de ses méthodes. On le dit perfide, brutal, fourbe, incapable de lâcher prise quand il a jeté son dévolu sur une maison qui l’intéresse pour y loger une famille juive.

Plus discrètement, certains jurent que Davideleh est une bénédiction pour le quartier. Grâce à lui, des milliers de touristes visitent chaque année cet endroit qui était en passe de devenir un coupe-gorge régenté par les hommes du Fatah et du Hamas. Grâce à Davideleh, les commerces tournent, les voyous rasent les murs et les bus circulent. On dit de lui qu’il est le vrai maire de Silwan, le ‘‘muktar juif’’ du quartier.

La presse de gauche israélienne est beaucoup moins tendre à son égard. Récemment, le quotidien Ha’Aretz a publié une histoire qui circule depuis longtemps à Silwan et à Ras al-Amud. Selon la rumeur, Davideleh a pris possession de la maison de la famille Abassi en gagnant la confiance du chef de cette vieille famille arabe. Pendant des mois, cet homme, qui avait installé sa famille dans une maison prise aux juifs, a croisé Davideleh qui se faisait alors passer pour un guide promenant des touristes dans les rues de Silwan. Peu à peu, des liens d’une estime mutuelle se sont créés. Un jour, le chef du clan Abassi a raconté à son nouvel ami juif dans quelles conditions plus que douteuses sa famille avait pris possession de la demeure qu’elle occupait. Disposant de ces précieuses informations, Davideleh initia une action devant les tribunaux afin que la maison des Abassi soit rendue à un organisme défendant les droits et les intérêts des juifs. Le procès a duré plusieurs années, mais finalement le tribunal a donné raison à Davideleh, et les droits de propriété sur la maison Abassi furent transmis à la fondation Elad qu’il venait de créer.

Cela se passait au tout début des années 90. Depuis, Elad s’est développée grâce à l’argent que la fondation récolte aux Etats-Unis. Les Juifs américains sont véritablement enthousiasmés par ces Israéliens qui veulent rejudaïser tout Jérusalem. Davideleh est devenu une figure mythique. On lui attribue un courage exceptionnel, une ingéniosité incomparable. On lui trouve toutes les qualités de David, l’autre, le Grand, celui qui, il y a trois mille ans, a conquis Jérusalem et l’a donnée en héritage inaliénable au peuple juif.

Selon Doron Spielman, un des directeurs d’Elad, en charge de la collecte de fonds aux Etats-Unis, sa tache est grandement facilitée par le fait que les Juifs américains sont très sensibles au message d’Elad. La Fondation entend en effet rattacher la génération juive actuelle à l’épopée glorieuse de David et Salomon par delà la Shoah et vingt siècles d’exil. Il ne s’agit pas de nier les périodes les plus sombres de l’histoire des Juifs. Mais Elad veut que tous les juifs fassent leur l’idée qu’il sont les héritiers de deux rois - David et Salomon – et d’un peuple, qui ont su triompher de tous leurs ennemis et établir durablement Israël sur sa terre.

Mais ce discours ne doit pas en rester au stade des idées. Il faut lui donner une réalité physique en l’appuyant sur des preuves matérielles indiscutables. C’est pour cette raison qu’Elad finance les fouilles archéologiques les plus ambitieuses conduites à Jérusalem depuis la Guerre des Six Jours.

Les travaux sont conduits par la Direction des Antiquités, un service officiel du gouvernement. Elad se charge de trouver les financements nécessaires, de protéger les sites, les chercheurs et les ouvriers ainsi que de faire connaître au monde entier l’importance des découvertes réalisées.

Le sous-sol de la Cité de David s’est révélé être un gisement particulièrement riche en vestiges de toutes les époques. Mais ce sont surtout les périodes du Premier Temple (du 11ème au 10ème siècle avant Jésus-Christ) et du Second Temple (Premier Siècle avant et Premier Siècle après Jésus-Christ) qui intéressent Elad, car elles correspondent aux périodes les plus glorieuses de l’épopée juive antique.

De nombreux archéologues sont partis en guerre contre les ambitions d’Elad. On reproche à la fondation de remuer le sol de la Cité de David une pelle dans une main, une Bible dans l’autre. Cela constitue, aux yeux du Professeur Israel Finkelstein, une véritable forfaiture scientifique. On ne saurait, selon le plus connu des archéologues israéliens, considérer la Bible comme un document historique donnant des indications fiables sur les évènements qui se sont déroulés autour de Jérusalem il y a trente siècles.

Pour Israel Finkelstein, la Bible est un texte admirable mais qui a été composé au moins 5 siècles après les règnes de David et Salomon. Sa valeur en tant que document historique est donc plus que contestable. De plus, rien ne prouve que David et Salomon aient jamais existé, et si par hasard ils ont vécu un jour, ils n’ont dû être que des chefs régnant sur des tribus et sur quelques villages misérables. Ainsi, tous les efforts d’Elad pour exhumer des preuves matérielles de la réalité du récit biblique seraient vains et à la limite de l’escroquerie scientifique, morale et financière.

Pourtant, les archéologues soutenus par Elad continuent de chercher et surtout de trouver. Depuis 1997, Eilat Mazar prétendait être en mesure de retrouver les fondations du palais de David en conduisant ses fouilles selon les indications trouvées dans la Bible. Elad lui a permis de fouiller exactement là où, selon le texte sacré, David aurait édifié sa demeure, et au mois d’août 2005, Eilat Mazar a trouvé les vestiges d’une structure monumentale construite entre le onzième et le neuvième siècle avant Jésus-Christ. L’archéologue a peut-être affiché trop vite sa certitude d’avoir découvert les ruines du palais de David. De nombreuses vérifications doivent encore être faites pour confirmer l’intuition d’Eilat Mazar. Pourtant, Israel Finkelstein, qui n’a pas épargné ses critiques à l’égard des méthodes et des interprétations de l’archéologue soutenue par Elad, a lui aussi reconnu l’importance capitale de ces découvertes.

Il y a quelques semaines, fut révélé le dégagement d’un escalier et d’une voie dallée qui reliait la fontaine du Siloah et le Temple à l’époque d’Hérode. Des pièces de monnaies, des sceaux officiels portant le nom de personnages cités dans la Bible ont également été retrouvés en grandes quantités. Cela n’a pas suffit à effacer les doutes des archéologues dits ‘‘minimalistes’’, qui refusent toujours de voir la Bible comme un récit historique rapportant des faits qui se sont bien déroulés du règne de David à celui d’Hérode. Mais dans le camp opposé, celui des ‘‘biblistes’’, soutenus par Elad, les chercheurs sont transportés par la certitude que chaque objet ramené à la lumière du jour atteste que l’histoire juive s’est déroulée à Jérusalem presque comme l’ont raconté les auteurs du texte biblique.

L’enjeu de cette controverse dépasse de loin les cercles académiques. Elad a ressuscité un passé juif que les autorités israéliennes auraient préféré voir enfoui jusqu’au Jugement dernier.

Selon les autorités de Jérusalem, rien n’est plus dangereux pour la stabilité de la région que l’accumulation de découvertes archéologiques qui viennent confirmer la version juive de l’histoire antique de la Palestine. En invalidant le discours islamique qui nie tout attachement des juifs à la ville sainte, les archéologues biblistes attisent la fureur des Musulmans. Depuis la Guerre des Six Jours, en effet, les Palestiniens ont élaboré et diffusé dans l’ensemble du monde arabe une théorie selon laquelle l’intérêt des Juifs pour Jérusalem ne daterait que des années 1920 et n’aurait d’autre fondement que l’obsession des sionistes à voler Jérusalem aux Musulmans, qui en sont les propriétaires exclusifs et légitimes par la volonté d’Allah.

Selon le discours islamiste palestinien accepté par les communautés musulmanes de Paris à Singapour, il n’y a jamais eu de Temple juif à Jérusalem. Le passé de la ville est alors entièrement musulman, puisque comme l’affirment certains représentants de l’école archéologique islamique soutenus par l’Arabie Saoudite la mosquée Al-Aqsa a été construite plusieurs siècles avant l’apparition de Moïse et au moins deux mille ans avant la naissance de Jésus-Christ. Le Grand Mufti de Jérusalem, le cheikh Ikrima Sabri, mis en place par Yasser Arafat, a émis une fatwa qui impose aux musulmans de croire que la mosquée de la Kaaba, de La Mecque, et Al-Aqsa ont été construites par Adam aux premiers instants de la Création. Ensuite, Abraham vint pour restaurer les lieux saints d’Arabie. Allah envoya également Salomon à Jérusalem pour rendre à Al-Aqsa toute sa splendeur. Des dizaines de scientifiques musulmans et les grandes autorités spirituelles de l’islam acceptent désormais ce discours comme un dogme que - par définition - aucun Musulman ne saurait contester sous peine d’être accusé d’hérésie.

Pour protéger les Musulmans de la maladie du doute, il faut empêcher que ne leur soient proposées d’autres versions de l’histoire de Jérusalem. Le récit juif, qui donne une grande importance à David, est particulièrement odieux aux islamistes palestiniens qui ont bien fait comprendre aux autorités israéliennes que les efforts de groupes comme Elad, tendant à donner une réalité matérielle à l’attachement des Juifs à Jérusalem, ne pouvaient conduire qu’à un embrasement de la situation dans la ville sainte et dans tout le Moyen Orient.

Afin d’être surs que les Juifs ne trouveront jamais le vestige ou le texte qui ridiculisera définitivement la version islamiste de l’histoire de Jérusalem, les Palestiniens cherchent par tous les moyens à leur interdire l’accès à des zones archéologiquement sensibles. Le Grand Mufti Ikrima Sabri a ainsi condamné à mort tout Musulman qui vendra une maison ou un terrain aux Juifs.

En instaurant cette loi raciste puisqu’elle dénie le droit de vendre un bien à une personne en considération de sa foi, Sabri a mis ses pas dans ceux de Yasser Arafat. La première décision du raïs dès qu’il fut installé à la tête de l’Autorité Palestinienne fut d’abroger toutes les lois jordaniennes et israéliennes sous lesquelles vivait jusqu’alors le peuple dont on venait de lui donner la responsabilité. Un état de chaos et d’anarchie s’ensuivit immédiatement sans qu’Arafat ne cherche à rétablir un semblant d’ordre. La seule loi qu’il remit en vigueur fut celle qui interdisait, sous peine de mort, de vendre une maison ou une terre à un Juif.

Des dizaines de Palestiniens ont été tués en vertu de cette loi inique. Ils ont été égorgés, fusillés, éventrés, lapidés, le plus souvent sans raison. Qu’importe que les victimes de cette loi aient été ou non coupables de vouloir céder leur bien à des acheteurs juifs, ce qui comptait, c’était avant tout d’instaurer un état de terreur tel qu’aucun Palestinien ne soit assez fou pour traiter avec un Juif.

Ikrima Sabri considère que la torture et la mort ne sont pas des châtiments assez épouvantables pour ceux qui oseraient transgresser la loi instaurée par Arafat. Le Grand Mufti a déclaré dans une fatwa, que la dépouille de tout Palestinien convaincu ou simplement soupçonné d’avoir vendu un bien à des Juifs ne pourrait en aucun cas être enterrée dans un cimetière musulman. C’est pour cette raison qu’Abou Al-Hawa a été enseveli par sa famille dans un coin de désert entre Jérusalem et Jéricho.


Al-Hawa était accusé d’avoir vendu sa maison sur les hauteurs d’A-Tur, à des intermédiaires d’Elad. Son erreur fut de croire qu’il pourrait prouver sa bonne foi. Al-Hawa espérait convaincre les tueurs du Fatah qu’il avait vendu sa maison à des Palestiniens d’Amman, et que c’était ces hommes qui avaient immédiatement cédé leur nouvelle acquisition à Elad en empochant au passage un joli bénéfice. La famille Al-Hawa a même acheté des encarts dans la presse arabe pour y défendre sa version des faits. Cela n’a servi à rien. Al-Hawa avait été condamné sans appel dès que son nom a commencé à circuler. Le Fatah et l’entourage du Grand Mufti de Jérusalem voulaient faire un exemple.

Aux yeux des Palestiniens, le crime d’Abou Al-Hawa était abominable. Il avait accepté de vendre à des Juifs un immeuble idéalement placé, à l’aplomb du Mont du Temple. Installés dans la maison Al-Hawa, les nouveaux habitants juifs d’A-Tur disposent désormais d’un poste d’observation qui leur permet de surveiller toutes les allées et venues sur l’Esplanade des Mosquées. On ne peut être surpris alors, en remarquant que les réactions les plus violentes à cette première intrusion des Juifs à A-Tur sont venues du Cheikh Raed Salah, que les archéologues israéliens accusent de procéder depuis des années à la destruction des vestiges du premier et du second Temple enfouis sous l’Esplanade des Mosquées.

Eilat Mazar, soutenue par Elad, est justement le porte-parole des scientifiques scandalisés par le silence du gouvernement israélien et de l’Unesco, qui n’ignorent pourtant rien du crime culturel commis par les sbires de Salah. Jusqu’alors, on s’accommodait du fait que les archéologues israéliens ne pouvaient apporter de preuves définitives pour étayer leurs accusations. La situation pourrait rapidement évoluer si, en exploitant la position exceptionnelle de la maison Al-Hawa, Elad parvenait un jour à produire des photos ou des films confirmant les craintes de ceux qui pensent que Salah, avec la bénédiction du Grand Mufti de Jérusalem, est en train de réduire en poussière toute trace de la présence juive sur le Mont du Temple.

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

BaTHashem
On peut mettre la tora et D dans son corps sans pour autant prendre les récits qui sont dedans au 1e degré.

Les évolutions de l'archéologie nous font prendre conscience que la foi doit être basé sur ce qu'on a dans le coeur et non sur des miracles qui se seraient édroulés, il y a 3000 ans .

La foi n'en est que plus belle !

Ce n'est pas grave. au contraire

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

déjà, le mec il se plante: il n'y a pas eu 400 000 hébreux qui sont sortis d'egypte mais 600 000 ! :)

ensuite, c'est un fait avéré que la civilisation egyptienne était révisionniste, c'est-à-dire qu'elle "oubliait" ou effaçait les évènements ne reflétant pas sa grandeur ou l'humiliant:

cet argument prend autant de valeur surtout si l'on se réfère à l'humiliation que les égyptiens ont subi lors de la sortie d'egypte des bné israël...baaah, c'est clair qu'ils préfèrent "oublier" cet évènement :)

après se pose une question existentielle sur l'archéologue Finkelstein:

que cherche-t-il à prouver ? ses recherches ne sont-elles pas orientées ?

à savoir, si cet homme est, par exemple, anti-religieux, n'a-t-il pas trouvé ce qu'il cherchait: un moyen de décridibiliser la torah ?

BaTHashem a en partie raison: si l'on a la foi, on ne croira pas les allégations de divers archéologues.

alors comme le disaient certains rebbéïm hassidim: "pour celui qui croit, il n'y a pas de question; pour celui qui ne crois pas, il n'y a pas de réponse :)


Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

renton

si tu ne crois pas aux miracles d'il y a 3000 ans et au recit qu'il y a dedans au 1er degres comme tu dis c'est que tu n'as pas du tout la foi désolée!

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

BaTHashem:
Ma foi est différente de la tienne, et je ne l'a base pas sur des récits mais sur ce qu'il y a dans mon coeur !
Quelle foi peut-on avoir si l'on voit un miracle ? Avec un miracle on est obligé de croire ! Si l'on en a pas vu, on en est que plus méritant de croire en D_ieu.

Ambiance:
Tu dois savoir que TOUS les archéologues en ISrael, TOUS, ne peuvent plus tenir le texte de la bible pour authentique, qu'ils soient orthodoxes ou non. Meme Benthor, disciple de Yigael YAdin est forcé d'admettre qu' il est difficile de prendre le récit de la bible au 1e degré.
Exemples : La ville de Jericho n'avait pas de murailles au 13e siecle avant JC, L'égypte avait une main-mise sur toute la région et donc maintenait des garnisons en Canaan ....

Ancien utilisateur
Ancien utilisateur

ou la la

Caid et Mensk...je vais vous lire mais en plusieurs fois ok?

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